






Campagne
Lance la discussion.
Ose en parler.
Vous trouverez ci-dessous une trousse d’outils composée de visuels pour les réseaux sociaux et de ressources créées dans le cadre de notre campagne You Good? (Tu vas bien?)
Cette initiative vise à encourager les jeunes à se rapprocher les uns des autres, à engager des conversations sur le bien-être mental et à normaliser ces échanges.
Pour vous et votre communauté
Découvrez les messages que nous partageons ci-dessous et si vous le souhaitez, vous pouvez aussi les partager autour de vous !
Comment être présent pour soi-même et pour les autres
Avis de non-responsabilité : Ces suggestions ne remplacent pas les services professionnels en santé mentale. Il s’agit de scénarios et de suggestions pour aider à amorcer des conversations et à mieux interagir avec leur entourage. Veuillez consulter un professionnel de la santé lorsque vous en avez la possibilité.
La vie est parfois difficile, et nous sommes tous aux prises avec des problèmes en santé mentale qui peuvent avoir un impact important sur notre quotidien. Voici quelques signes qui peuvent indiquer qu’une personne de votre entourage ne va pas bien :
- Évite les situations sociales
- Ne veut pas sortir de la maison ou voir du monde
- À des difficultés à l’école
- Ne s’intéresse plus aux choses qu’elle aimait auparavant
- Ne participe plus à ses activités (clubs, sports, etc.)
- Changements importants dans l’appétit ou le sommeil (par exemple : manger en excès, perte d’appétit, insomnie ou sommeil excessif)
- Consomme des substances comme l’alcool, la cigarette ou d’autres drogues pour faire face
- Néglige son hygiène personnelle
- Semble triste ou en colère
- Traverse une détresse émotionnelle (par exemple : tristesse, colère, irritabilité)
- Inquiétude intense qui l’empêche de faire des choses importantes
- Sautes d’humeur
- Parle de suicide, y pense ou a fait une tentative
Que dois-je faire si je m’inquiète pour la sécurité de quelqu’un?
- Si vous craignez que votre proche se fasse du mal ou mette quelqu’un en danger, parlez-en à une personne de confiance et appelez le 211 ou une ligne de crise.
Il arrive que votre proche exprime un sentiment de désespoir ou d’inutilité et pourrait dire des choses comme :
- « Personne ne se soucie de moi. »
- « C’est comme ça, tant pis. »
- « Tout est nul. »
- « Je n’en peux plus.
- « À quoi bon? »
- « Pourquoi se donner la peine d’essayer? »
- « Je suis un fardeau. »
- « La vie ne vaut pas la peine d’être vécue. »
- Soutenir un proche aux prises avec des difficultés en santé mentale, c’est important. Mais prendre soin de votre propre bien-être l’est tout autant. Prenez un moment pour vous recentrer, repérez les signes indiquant que vous pourriez vous-même traverser une période difficile, et n’hésitez pas à en parler à une personne de confiance. Rappelez-vous : vous n’avez pas à offrir plus que ce que vous êtes en mesure de donner.
- Voici quelques outils à garder en tête quand vous soutenez un proche :
- Soyez indulgent envers vous-même
- Accordez-vous des pauses
Dormez et hydratez-vous suffisamment - Faites des choses qui vous font du bien (sorties en nature, loisirs amusants, pratiquer la pleine conscience…)
- Passez du temps avec vos proches
- Établissez vos limites et respectez-les
- Vidéo : Poser des limites saines
- Demandez le soutien dont vous avez besoin
- Il est aussi important que les aidants puissent bénéficier d’un accompagnement professionnel. Des options comme la thérapie ou les groupes de soutien peuvent offrir des ressources précieuses et un appui émotionnel.
C’est une belle preuve de confiance quand un proche choisit de vous parler de ce qu’il ou elle ressent. Voici quelques pistes pour continuer à créer un espace sécurisant et propice à l’échange :
- Écoutez sans porter de jugement, en mettant de côté vos propres perspectives et expériences.
- Rassurez la personne pour qu’elle se sente écoutée et valorisée.
- Encouragez-la à demander du soutien quand elle se sent prête. Ensemble, vous pouvez chercher des ressources, préparer ce qu’elle souhaite dire à ses proches, l’accompagner à un rendez-vous, etc.
- Prenez des nouvelles et faites un suivi : a-t-elle pu utiliser les ressources que vous avez explorées ensemble ?
- Faites attention au langage stigmatisant et aux jugements que vous pourriez avoir sans le vouloir.
- Créez une communauté de soutien : vous n’avez pas à tout faire seul (cela peut inclure des professionnels de la santé mentale, des conseillers d’orientation, d’autres amis et membres de la famille qui souhaitent offrir leur aide).
- Faites quelque chose de bien pour vous. N’oubliez pas que votre bien-être passe en premier !
Parfois, entamer une conversation sur le bien-être mental peut sembler difficile, mais cela ne devrait pas l’être. Voici quelques phrases que vous pouvez utiliser pour amorcer la discussion avec un proche :
Lorsque vous faites part de vos inquiétudes à un proche, essayez d’utiliser l’une des phrases suivantes :
- « Je m’inquiète pour toi. Comment tu vas … vraiment ? »
- « J’ai l’impression que tu n’es pas au top ces dernières semaines. Tu veux en parler ? »
- « Tu n’étais pas à l’entraînement la semaine dernière. Tout va bien ? »
- « Je t’ai envoyé des TikToks mais t’en as regardé aucun. Ça va ? »
- Une fois que votre proche commence à s’ouvrir, voici quelques idées pour continuer la discussion :
- « Ça doit être vraiment difficile de tout garder pour toi quand tu te sens aussi mal. »
- « Tu te sens comme ça depuis quand ? Est-ce qu’il s’est passé quelque chose en particulier ? »
- « Comment puis-je t’aider à trouver de l’aide? »
- « Qu’est-ce qui t’a aidé, par le passé, quand tu te sentais comme ça? Qu’est-ce qui ne t’a pas aidé? »
- « Je connais un programme qui pourrait t’aider, tu veux y jeter un coup d’œil? »
- Si vous décidez de parler de votre propre expérience en santé mentale à vos proches, félicitations ! C’est une grande étape, et cela peut aussi être un véritable soulagement. Rappelez-vous que vous êtes libre de partager autant ou aussi peu que vous le souhaitez.
Si la personne à qui vous vous confiez ne comprend pas ce que vous partagez avec elle, vous pouvez lui proposer de se renseigner par elle-même ou lui dire, par exemple :
- « Je me sens mal depuis quelque temps et je pense savoir pourquoi… »
- « Je pense que je présente peut-être des symptômes de troubles de santé mentale. Peux-tu m’aider à en parler à un professionnel? »
- « J’ai appris que j’étais atteint·e de dépression. Je voulais te le dire, au cas où tu aurais remarqué des changements dans mon humeur. Est-ce que tu as déjà vécu quelque chose de semblable ? »
- « Je ressens de l’anxiété ces derniers temps. Du coup, c’est plus facile pour moi de communiquer par texto que par téléphone. Est-ce que ça te va ? »
- « Je sais que tu ne crois pas qu’on puisse vivre des troubles de santé mentale. Mais je voulais te dire que c’est mon cas. Je vais aller mieux, j’ai juste besoin d’un peu plus de soutien de ta part. »
Parfois, les gens ne sont pas toujours d’humeur à parler et c’est correct ! Ils seront peut-être plus ouverts la prochaine fois que vous, ou quelqu’un d’autre, prendrez de leurs nouvelles.
En attendant, voici quelques moyens pratiques de montrer à vos proches que vous êtes là pour eux :
- Allez à leur rencontre : en allant les voir, vous leur montrerez qu’ils ne sont pas seuls.
- Proposez-lui des activités simples, comme aller marcher, regarder la télévision ou jouer à un jeu.
- Offrez de l’aide pour des tâches du quotidien qui peuvent être difficiles à gérer, comme récupérer ses devoirs, faire le ménage ou faire des courses.
- Partagez des vidéos ou des mèmes drôles.
Il est très important d’éviter de dire quoi que ce soit qui puisse stigmatiser ou faire honte à vos proches lorsqu’ils s’ouvrent à vous. Cela peut souvent causer plus de tort. Voici quelques exemples de choses que vous devriez essayer d’éviter de dire :
❌ « Ressaisis-toi, il y a des gens qui ont plus de problèmes que toi. »
✅ Essayez plutôt : « Comment puis-je t’aider ? »
❌ « Gère ça » ou « Passe à autre chose. »
✅ Essayez plutôt : « Je comprends ce que tu veux dire. »
❌ « Ce n’est pas si grave. »
✅ Essayez plutôt : « Je te comprends. Tes sentiments sont valides. »
❌ « Regarde-toi, tu as plein de raisons d’être heureux·se ! »
✅ Essayez plutôt : « Je suis fier.ère que tu me l’aies dit. Merci de me l’avoir partagé. »
❌ « Ce que tu dis n’a aucun sens. »
✅ À la place, essayez : « Dis-m’en plus, j’aimerais mieux comprendre. »
❌ « Le diable est en toi, il faut juste prier. »
✅ À la place, essayez : « C’est bien de prier, et tu peux aussi chercher de l’aide professionnelle en même temps. »
❌ « Tout est dans ta tête. »
✅ À la place, essayez : « Je suis désolé·e, ça a l’air vraiment difficile. »
❌ « Je suis sûr·e que ce n’est rien de grave. »
✅ À la place, essayez : « Je suis désolé.e, cela semble beaucoup à gérer. »
❌ « Tu ne veux pas que les gens pensent que tu es fou/folle. »
✅ À la place, essayez : « Beaucoup de personnes comme nous vivent des choses similaires et ont reçu de l’aide. As-tu pensé à demander de l’aide? »
❌ « Qu’est-ce que ta famille va penser ? »
✅ À la place, essayez : « Comment les autres ont-ils réagi jusqu’à maintenant ? »
❌ « Tout ira mieux. »
✅ À la place, essayez : « Ce que tu vis n’est ni facile ni juste. »